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Si l’on devait ne garder en mémoire qu’un seul évènement de l’année 2012, en ce qui me concerne je crois qu’il s’agirait du 22 décembre, date à laquelle on a enfin pu dire: BON SANG ON EST ENFIN TRANQUILLE AVEC CES HISTOIRES DE FIN DU MONDE!
Il faut bien l’avouer, on en aura sacrément soupé de l’apocalypse Maya sortie tout droit des délires New-Age de la seconde moitié du 20ème siècle, à travers les illuminés sur les forums, les sites internet d’allumés, les livres bidons et les reportages télévisés tous aussi pathétiques les uns que les autres (de mémoire, seule France5 a fait quelques reportages sérieux sur le sujet).
Force est néanmoins de constater que ces mêmes énergumènes auront réussi avec un talent digne des plus grands politicienscharlatans gourous manipulateurs, à détourner leurs fin du monde première pour transformer ça en « évolution planétaire vers la 5927ème dimension » à mesure que ca commençait à sentir un peu le roussi côté « destruction finale »(mon préféré du genre ayant été hercolubus..). Et force est de constater que malgré tout ca, on en soupe encore. A croire que nous n’en serons jamais libéré et que les hommes aiment à croire tout et n’importe quoi. Surement un moyen d’exécrer bien des peurs inconscientes.
Bref, le livre que nous allons aborder ensemble aujourd’hui s’intitule La Fin du Monde : Treize légendes des déluges mésopotamiens au mythe maya de Bernard Sergent, publié en 2012 chez Librio.
J’ai acheté ce petit livre d’à peine 96 pages il y a quelques jours de cela histoire de voir un peu ce qu’il pouvait receler, mais sans véritablement en attendre grand chose, et finalement, ce fut une belle surprise. J’ai donc décidé de vous en parler dès aujourd’hui au lieu de continuer à décrire les livres déja présents dans ma bibliothèque.
4ème de couverture :
La fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012… Devant l’emballement et l’angoisse galopante suscités par des interprétations erronées du calendrier maya, comment ne pas songer à la grande peur de l’An Mil ? Cet essai, très documenté, permet de comprendre et d’analyser les raisons pour lesquelles l’homme crée ses démons. Bernard Sergent rassemble et commente les mythes catastrophistes propres à la plupart des civilisations, à toutes les époques, des déluges babyloniens au Crépuscule des dieux scandinaves en passant par les Quatre Soleils mexicains.
Incendies universels, séismes, chutes d’un astre, luttes entre les dieux, tempêtes de sable, bêtes fauves et déluges… Comme le dit Levi-Strauss: « Les mythes n’y vont pas par quatre chemins. »
Sommaire :
Introduction
CHAPITRE I : Les déluges mésopotamiens : Sumer, Ninive
- Le plus ancien récit du déluge
- Le déluge d’Uta-Napisti
- L’histoire d’Atrahasis
CHAPITRE II: Les déluges hébraïques
- Le déluge de la Genèse
- Le déluge des traditions juives post-bibliques
CHAPITRE III: L’Apocalypse de Jean
CHAPITRE IV: Coran : une tempête de sable anéantit les ‘Ad
CHAPITRE V : Les déluges grecs
- Le déluge du Deucalien
- Autres déluges Grecs
CHAPITRE VI : L’Atlantide
CHAPITRE VII : Le crépuscule des dieux ou Ragnarökr
CHAPITRE VIII : Le pralaya indien: danse de Siva, incendi universel, eaux, renaissance
CHAPITRE IX: Les quatre Soleils mexicains
CHAPITRE X: la fin du monde selon les textes mayas
CHAPITRE XI : La lutte entre dieux au Pérou
CHAPITRE XII: La courge dévorante africaine
CHAPITRE XIII : Et Gargantua anéantit le monde
Conclusion
Références bibliographiques
Mon Avis
Que dire de cet ouvrage?
Tout d’abord, que c’est un livre qui ne coute que 3 euros. Et d’ajouter que si tous les livres qui coutent 10 fois ce prix étaient ne serait-ce que 2 fois meilleur que celui-ci, nous n’aurions plus de souci à nous faire pour la littérature ésotérique francophone.
Certes, c’est un ouvrage un peu vulgarisateur, et bien qu’il s’agisse du travail d’un historien et archéologue, j’ai trouvé à plusieurs reprises que les conclusions avancées étaient un peu trop simplistes dans leur approche, se limitant à une vision finalement assez archaïque et primitive du regard que nos ancêtres pouvaient porter sur le monde.
Mais outre ces quelques pages, ce livre est vraiment très intéressant. Certes, le sous-titre est un peu trompeur, car le livre n’aborde pas que le thème des déluges, mais il n’en reste pas moins que le titre -lui- correspond bien à l’ouvrage. On y découvre ainsi les légendes apocalyptiques au travers de plusieurs grandes civilisations, les points communs qui existent entre elles mais aussi les incroyables divergences qui peuvent parfois exister au sein de deux peuples ayant pourtant vécus très proches les uns des autres, un simple désert pouvant changer incroyablement la perception du monde.
J’ai sincèrement trouvé ce petit livre passionnant. Il se lit vite (une heure environ) et à moins d’avoir déjà eu l’opportunité de plancher sur le sujet, on y apprend vraiment énormément de choses (ce fut mon cas). Comme indiqué, c’est un ouvrage de découverte, qui se revendique comme tel, et qui ouvre la porte vers de nombreuses autres lectures pour approfondir ses connaissances sur ces légendes pour la plupart peu connues.
J’ai d’ores et déjà acquis une partie des ouvrages cités par l’auteur, et j’ai hâte de les recevoir pour en apprendre d’avantage.
Un petit livre que je conseille donc à tous les amoureux de mythologie qui souhaitent explorer le mythe de la fin du monde à travers les âges et les civilisations…