Cet article fait partie du projet Journal des Usages & des Propriétés des outils en magie
Extrait du Styrax tonkinensis, le Benjoin du Siam (également surnommé Benjoin du Laos, le Siam n’existant officiellement plus depuis 1939) est une résine de couleur jaune-orangée faisant clairement penser à du caramel. Son odeur est à la fois sucrée et vanillée, notamment lorsqu’elle est sentie au naturel, non chauffée. Une fois consumé sur un charbon, cette odeur persiste mais l’on découvre également en note de fond une odeur âcre et âpre, caractéristique des diverses variétés de benjoin.
Contrairement à ses cousins, le benjoin du Siam ne possède pas particulièrement de capacité de purification, on ne l’utilisera donc pas à cette fin. Sa nature suave et sucrée, parfois rattachée à vénus, a pour vertu de favoriser l’amour (tant au niveau sentimental qu’au niveau charnel) et d’être un excellent aphrodisiaque, à la condition de ne pas le brûler directement sur le charbon ardent afin que la senteur âcre ne prenne jamais le dessus. On préfèrera ainsi mettre du papier aluminium entre le charbon et la résine, ou, mieux encore, utiliser un brûle parfum. L’usage de tablettes japonaises, par la chaleur plus délicate qu’elles propagent, convient également tout à fait.
Enfin, le benjoin du Siam permet également de favoriser la créativité, notamment dans le domaine artistique, ce qui en fait depuis toujours un encens fortement apprécié des peintres mais aussi des compositeurs.
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